Nouveau calcul du DPE en 2026 : ce qui change pour les propriétaires
À partir du 1er janvier 2026, le diagnostic de performance énergétique (DPE) évolue.
Cette réforme, qui touche directement les propriétaires bailleurs, pourrait modifier le classement énergétique de nombreux logements, en particulier ceux chauffés à l’électricité. L’objectif : rendre le diagnostic plus juste, plus cohérent avec la transition énergétique et plus fiable pour les locataires comme pour les investisseurs.
Pourquoi modifier le DPE ?
Depuis 2021, le DPE est juridiquement opposable et son mode de calcul pénalisait bien souvent les logements électriques à cause d’un coefficient de conversion défavorable. Le gouvernement a donc pour but:
- De rétablir un classement plus équitable entre les différentes énergies
- De tenir compte de la décarbonation croissante du mix énergétique
- D'harmoniser les diagnostics qui sont encore trop variables selon les professionnels.
Cette réforme s’inscrit aussi dans la lutte contre les passoires thermiques, afin d’encourager la rénovation énergétique.
Qu’est-ce qui change en 2026 ?
La méthode « 3CL » restera la base du calcul, cependant plusieurs paramètres évoluent :
- Le coefficient appliqué à l’électricité devrait passer de 2,3 à environ 2,0, améliorant mécaniquement la note des logements tout électriques.
- Les équipements performants — pompes à chaleur, ballons thermodynamiques, dispositifs de régulation seront mieux valorisés également.
Quelles conséquences pour les bailleurs ?
Cette réforme va entrainer des reclassements :
- Les biens électriques pourront ainsi gagner une ou deux classes
- Les logements chauffés au gaz ou au fioul risquent eux, au contraire de perdre une classe, en raison d’émissions de CO₂ plus lourdement prises en compte.
Un changement de classe peut impacter la valeur du bien, les possibilités de location et la rentabilité. Les propriétaires devront donc vérifier leur DPE dès 2026 pour anticiper d’éventuelles obligations de travaux.
Comment améliorer un DPE défavorable ?
Si un bien reste mal classé, plusieurs travaux sont conseillés et considérés comme particulièrement efficaces :
- Isolation des combles, de la toiture, des murs et remplacement des fenêtres ;
- Installation d’un système de chauffage performant (PAC, chaudière condensation) ;
- Mise en place d’une ventilation adaptée.
Pour aider à financer ces rénovations, plusieurs dispositifs seront maintenus ou renforcés :
- MaPrimeRénov’ (notamment pour les rénovations globales)
- Éco-PTZ pouvant atteindre 50 000 €
- Aides locales supplémentaires selon les collectivités.
En cas de reclassement défavorable, des sociétés spécialisées peuvent orienter les bailleurs vers les solutions de rénovation les plus adaptées.
À retenir
La réforme du DPE 2026 vise à plus de précision et d’équité, avec des conséquences importantes pour la location. Les logements électriques pourraient être valorisés, tandis que ceux au gaz ou au fioul devront parfois être rénovés. Pour anticiper ces changements, mieux vaut faire réévaluer son DPE, envisager les travaux nécessaires et se faire accompagner par un gestionnaire locatif.